Danièle Dulière
Biographie
FORMATION
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Professeur d’Histoire, de Littérature et d’ Art Dramatique.
Diplômée de l’Ecole ABC de Paris : dessin – peinture.
Académie de diction d’Etterbeek, cours de Suzanne Philippe.
Stages de formation théâtrale du Théâtre National, à Spa et à Namur.
Stage de formation en expression non-verbale à Neufchâteau.
Ateliers de Jean-Claude Drouot, Michel Guillou et Danièle Fire.
Membre de l’ AEB (Association des Ecrivains Belges)
ACTIVITÉS THÉÂTRALES
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Conférence sur la pédagogie de l’Art Dramatique,Louvain la Neuve 1985.
Professeur d’Art Dramatique,niveau secondaire(15 ans) au Lycée Berlaymont.
En 1984, fonde la compagnie théâtrale « LES CHIMÈRES » et présente de
nombreux spectacles, dont :
1987 : « LYSISTRATA » d’Aristophane Bruxelles-Charleroi
Dans une mise en scène de Jacques Viala.
Prix d’ Excellence de la Province du Brabant.
1990 : « SOLEIL D’HIVER » (création) de Sotiris Tsambiras
Dans une mise en scène de Jacques Lippe. Bruxelles-Luxembourg-Athènes
1991 : « THALASSA » recital poétique sur la mer . Croisières Epirotiki en Méditerranée
1999 : « LES FEMMES SE REBELLENT » Aristophane,Shakespeare
à l’ Institut Français d’Athènes.
2013 : « ROUGE EMPIRE » (création) de Benoît Dulière. Bruxelles
2014 : « D’ANTIGONE À MÉDÉE » Bruxelles – Athènes
2018 : « LA MOUETTE » de Tchekhov Bruxelles
2021 : « BLESSURES D’AMOUR » (création originale) Bruxelles
« Les Chimères » ont effectué 10 tournées poético-théâtrales en GRÈCE.
En 1991 : Crée les ATELIERS THÉÂTRE-SENIORS en Belgique.
Tournée de conférences en Grande-Bretagne, en France, au Luxembourg
et aux Pays-Bas, sur le thème des ATS.
En 2011 : ouvre la SENIOR ACADEMY au Centre Culturel d’ Auderghem.
PUBLICATIONS
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Poésie : « Du soleil sur ma plume » Editions Millas-Martin. Paris. 1973
—— « Petite plante verte des cités » Edit.Art&Littérature Carolorégiens. 1975
« Histoires du Val de Dyle » Editions Dejaie. Namur. 1981
Auto-publications : « Ressac »2001, « Abysses »2017, « Mangrove »2020
Théâtre : Une vingtaine de pièces de théâtre pour les Ateliers Théâtre-Seniors ;
——– Brochure pédagogique pour Animateurs Théâtre-Seniors.
My work
Aux confins de la plage,
Là où meurent les dunes,
Dans ce lieu d’ancrage
Où les mouettes, une à une,
Se posent sur le sable blanc,
Et où monte dans nos têtes
La soif des amants,
Elle se trouvait là, muette :
La cabine,
Lieu de tous les délices
Et des étreintes assassines,
Notre complice…
Quand je sortais des vagues,
Un peu étourdie,
Avec, au doigt, la bague
Que le sable y avait mis,
Tu m’y attendais.
On se couchait alors
Sur le coussin pervenche
Et le sel perlait d’or
Mon dos et mes hanches
Que tu parcourais
De baisers furtifs.
Très loin, on entendait
Claquer comme une gifle
Les assauts de l’océan
Sur les brise-lames.
Plus de cris d’enfants,
Plus de rires, plus de larmes.
Le silence, comme un mirage,
Recouvrait nos corps nus
Et l’on tournait la page
Des amours déçus.
Là, sur le plancher,
Un petit crabe perdu
Errait, affolé.
Tu ne l’as pas vu,
Trop absorbé
Par notre évidence :
« En plein coeur de l’été,
La seule délivrance
C’est de s’aimer
Dans l’ombre câline
De la cabine… »
Viens là-bas, je t’attends !
Aux confins de la lagune,
Là où vient cogner l’océan
Contre les dunes.
Viens là-bas, je t’attends !
Juste à la frontière
Entre les soupirs du vent
Et le souffle de la terre.
Viens, viens dans ma lagune…
Nous imprimerons nos blessures
Dans le sol sablonneux, une à une.
Il n’y aura plus de fêlures.
Viens là-bas ! Viens !
Sur la barque abandonnée,
Lentement, sous les palmiers nains,
Nous glisserons vers la nuit étoilée…
Frôlant les ronces et broussailles,
Nous atteindrons l’estuaire bleuté,
Là où les mouettes en bataille
Se disputent la fin de l’été.
Viens là-bas, je t’attends !
Echoués sur un banc de sable,
Nous nous coucherons entre les roseaux…
Nous écouterons l’étrange fable
Que se racontent les crapauds.
C’est alors qu’une libellule,
Un peu ivre,
Dansera devant la lune…
Viens !
C’est cela, vivre !!
Repu de discussions,
De querelles assassines,
Il courut au creux du vallon,
Là où se dessinent,
Entre les herbes folles,
Tous ces rêves improbables
Qui fascinent et affolent
En impossibles fables.
Courant à perdre haleine,
Dans un grand cri muet,
Il voulait tuer sa peine,
Egrenant le chapelet
De ses douleurs
Tout au long de sa course,
Assoiffé de langueur,
De calme, de voix douce…
Il voulait briser ses chaînes,
Rêvant de siestes fauves,
De languides sirènes,
De crépuscules mauves
Enfin, à bout de rage,
Il s’effondra dans l’herbe
Et s’offrit aux pluies, aux orages,
Aux aurores superbes…
(…)
Les bras en croix
Les yeux fermés,
Il parvint à calmer
Son vieux coeur torturé.
L’ air était embaumé.
Les stigmates du passé
Peu à peu s’estompaient…
Soudain, il sentit un baiser
Sur ses lèvres endormies…
Le retour de l’été,
De l’espoir, de la vie !