Martine Rouhart
Biographie
Martine Rouhart
Née à Mons le 26 novembre 1954
Drève de l’Ermite, 41
B-1640 Rhode-St-Genèse
GSM : 0494.54.71.96
Courriel : martine.rouhart@skynet.be
Après des études de droit à l’Université Libre de Bruxelles, elle est entrée comme juriste dans une compagnie d’assurances de la capitale où elle exerce encore actuellement son activité, prenant toujours plaisir aux déambulements dans les textes de loi. Lire et écrire ont toujours fait partie de sa vie : des articles de nature juridique mais aussi des poèmes, des nouvelles, des récits de voyage. La découverte des grands textes philosophiques s’est affirmée comme une autre passion. Elle consacre désormais tous ses loisirs à l’écriture.
Collaboration régulière aux revues littéraires
La Revue Générale
Aura (asbl Clair de Luth à Mons)
Bleu d’encre
Francophonie vivante
Le Capital des mots (en ligne)
Infusion revue (en ligne)
Lichen (en ligne)
Traversées
Bibliographie
Agir et accueillir, récit de vie, Éditions Theles Paris, 2010
Au fil des Pages, roman, Éditions Memory, 2012
Puzzle, roman, Éditions Memory, 2013
La symphonie inachevée, nouvelle, dans la Revue générale 2014 n° 7/8
Aller-Retour, roman, Éditions Edilivre, 2014
Séparations, roman, Éditions Dricot, 2015
Agir et accueillir, récit, réédition, Éditions Brumerge, 2016
Proche lointain, roman, Édition Dricot, 2016
La solitude des étoiles, roman, Édition Murmure des soirs, 2017
Résonances, recueil collectif, Édition Jacques Flament, 2017
L’instant fugace, vol. 1 et 2, recueil collectif, Édition Jacques Flament, 2017
Carrés poétiques vol.1, recueil collectif, Édition Jacques Flament, 2018
Participation au coffret Flou de mots de la photographe Michèle Peyrat
Cueillette matinale, poésies, Éditions Demdel, 2018
Résonances 2, recueil collectif, Jacques Flament éditions, 2018
De l’humain pour les migrants, collectif, Jacques Flament éditions, 2018
La poésie belge face à la poésie russe, collectif, La Lyre Emigrée, 2018
Miroirs à marée basse, poésie (avec I. Bielecki/photos Pierre Moreau), Le Coudrier, 2019
Crimes et sentiments, nouvelles (recueil collectif), Audace, 2019
On s’attardera dans la lenteur, poésies, Bruxelles, Grenier Jane Tony asbl, col. Les Chants de Jane n°20, 2019
Loin des routes agitées, poésies, ill. de l’auteur, préf. de Jean-Michel Aubevert, Bruxelles, éd. Le Coudrier, col. Sortilèges, 2020
Les fantômes de Théodore, roman, Esneux, éd. Murmure des Soirs, 2020
Du côté des librairies, nouvelles (collectif), Esneux, éd. Murmure des Soirs, 2020
Dans le refuge de la lumière, poésies, Yvoir, éd. Bleu d’Encre, 2020
Prix obtenus
4ème prix au Prix Pierre Nothomb de poésie pour Tranchées bleues, en 2014
Prix Mons/Emile Poumon décerné par l’AREAW, en 2014
Poésies
J’ai une heure d’avance
sur le soleil
je serai la première
à caresser
le cœur des arbres
à bouleverser
la lumière
entre deux averses
Martine Rouhart
Les matins
se ressemblent
c’est au creux
de nous
toujours en chemin
que quelque chose
change
Martine Rouhart
On a tous
un secret
cousu sous la peau
une vie ailleurs
entre ailes
et replis
Martine Rouhart
En attendant
que chauffent
l’herbe la poussière
les fruits mûrs
les roses et le laurier
je prends ces chemins
de pénombre
qui me vont si bien
Martine Rouhart
Oiseau
tu m’es proche
comme une joie
toujours possible
infime soleil
toujours à ma portée
Martine Rouhart
A ce qui nous touche
nous blesse nous dépasse
A ce qui nous tient
éveillés dans le noir
A ce qui nous porte
nous relie aux étoiles
A tout ce qui vibre en nous
*
Martine Rouhart
J’ai pris un crayon
du papier
et j’ai sauté
dans l’infini
le parfum des mots
peut me faire
tourner la tête
Martine Rouhart
Il pleut
de cette eau
tranquille
traversée d’oiseaux
qui noie
les chagrins
Martine Rouhart
J’écris comme je peins
avec du bleu du jaune
quelques tons de gris
des élans des retenues
et quelques songes
j’écris comme je peins
en y laissant
beaucoup de moi
Martine Rouhart
Un jour
je ferai ce voyage
je partirai
avec mes valises
pleines d’oiseaux
dialoguer
avec les nuages
cueillir
quelques vertiges
Martine Rouhart
Les oiseaux
et les mots
mes inséparables
au premier pas
du jour
et je ne sais
toujours pas
voler
Martine Rouhart, octobre 2021
J’irai dans la pénombre
ajourée caresseuse
de l’arbre au fond du jardin.
Le vent dans les feuillages
comme le murmure d’un ruisseau
au-dessus de ma tête,
pendant qu’il courra de branche en branche
je resterai tranquille
dans l’abri de mon livre.
L’arbre me racontera son histoire
de feuilles d’oiseaux
de vent et d’éternité,
je lui lirai à voix haute des poèmes
sur les choses perdues
nos rêves éperdus
le temps retrouvé.
A la tombée du soir
nous nous tairons,
un oiseau nocturne
commencera à pleurer,
une paix immense me gagnera
qui n’aura rien à voir
avec le sommeil
Martine Rouhart, septembre 2021
Elle prend son envol
chute lentement
se pose sur l’herbe nue
me porte en douceur
un pas plus loin
la première feuille jaune
du cerisier
*
Martine Rouhart (août 2021)
Être ailleurs
dans la paresse
d’un jour aquarelle
Seul
le tremblement
des ailes
Martine Rouhart, juin 2021
Laisse tomber
au fond de ton cœur
les petites pierres
de regret
enferme-les
à jamais
dans tes mots
Martine Rouhart, mai 2021
Tu dors
dans mes rêves
je dors
dans les tiens
en dormant
on s’écoute respirer
bruissant
de soie
de toi de moi
de je ne sais quoi
de joie
Martine Rouhart (avril 2021)
Écrire la nuit
des images
brûlantes
de solitude
écrire la nuit
pour faire
miroiter
les mots
sous la lune
Chaque matin
un poème se déplie
tombé
des hauteurs
d’un ciel
bleu de nuit
chaque soir
l’oiseau
replie ses ailes
le livre
de mes poèmes
se referme
Martine Rouhart
février 2021
Le poème
refuge improvisé
de nos matins
battus de pluie
cabane
au bord de l’eau
qui éloigne la tristesse
surtout
ne perds pas
la clé
en chemin
Martine Rouhart
Janvier 2021
Que mes mots
ne ferment jamais
leurs ailes
et ne s’endorment pas
Je leur donne déjà
mes jours
faudrait-t-il
que je leur laisse
mes nuits
Martine Rouhart
Tu ouvres les yeux
tu pousses la porte
de ton monde
et tu attends sur le seuil
tu attends
une poussière de soleil
un geste du vent
pour te mettre en chemin
Martine Rouhart
novembre 2020
Pardonne-moi
pour toutes ces fois
où je suis en face de toi
quand tu me cherches
et ne me trouves pas
devenue nuage
sans le vouloir
sans y penser
comme si tout à coup
j’oubliais d’être là
Parfois il pleut
dans mes poèmes
une ondée passagère
traversée d’oiseaux
Et souvent
après l’orage
il pleut
des gouttes de lumière
La simplicité |
Deux ou trois feuilles
dans l’air mouillé
flâneuses
lumineuses
si seules
La joie
d’entendre
le rossignol
revenu de son absence
une absence
que nous n’avions
pas vue